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Instants de FêteLeon Deubel

Comme un enfant craintif j’erre à travers les rues.

L’ombre, ainsi qu’un automne, a flétri les visages,

Et des paupières d’or d’un azur sans nuages

Filtre le long regard des choses disparues.

 

En vain, je fuis la joie énervante qui rôde

Et propage en la nuit sa grossière hystérie.

C’est fête. La douleur des cuivres psalmodie…

Et l’Ivresse, en haillons, prophétique, clabaude.

 

Sur la place, où dormaient des silences de lune,

La crécelle d’un orgue a repris, une à une,

Les valses à la mode en robes de paillons.

 

Un clown, sur des tréteaux, parodie son martyre,

Et la foule, aux éclats de voix de l’histrion,

Acclame par instants la souffrance de rire.

La Lumière Natale

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Publié dansLeon DeubelPoètes

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