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Philis, quand je regarde au teins promt et legerJean Vauquelin De La Fresnaye

Philis, quand je regarde au tems promt et leger
Qui derobe soudain nos coulantes années,
Je commence à conter les saisons retournées,
Qui viennent tous les jours nos beaux jours abreger.

Car ja quarante fois nous avons veu loger
Le soleil au Lion des plus longues journées,
Depuis que nous avons nos amours demenées
Soubz la foy qui nous fist l’un à l’autre engager.

Et puis ainsi je dis : ‘O Dieu, qui tiens unie
De si ferme union nostre amitié benie,
Permets que jeune en nous ne vieillisse l’Amour ;

Permets qu’en t’invoquant, comme jusqu’à cet heure,
Augmente nostre Amour d’amour tousjour meilleure,
Et telle qu’au premier, soitelle au dernier jour !’

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Publié dansJean Vauquelin De La FresnayePoètes

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