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Avoir peu de parents, moins de train que de renteNicolas Vauquelin Des Yveteaux

Avoir peu de parents, moins de train que de rente,
Et chercher en tout temps l’honnête volupté,
Contenter ses désirs, maintenir sa santé,
Et l’âme de procès et de vices exempte ;

À rien d’ambitieux ne mettre son attente,
Voir ceux de sa maison en quelque autorité,
Mais sans besoin d’appui garder sa liberté,
De peur de s’engager à rien qui mécontente ;

Les jardins, les tableaux, la musique, les vers,
Une table fort libre et de peu de couverts,
Avoir bien plus d’amour pour soi que pour sa dame,

Être estimé du Prince, et le voir rarement,
Beaucoup d’honneur sans peine et peu d’enfants sans femme,
Font attendre à Paris la mort fort doucement.

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Publié dansNicolas Vauquelin Des YveteauxPoètes

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