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Le MaiBeroalde De Verville

Maintenant que l’Amour renaît heureusement
Et qu’à ce beau printemps il commande qu’on plante
D’un Mai long et dressé la désirable plante
Il faut suivre l’arrêt de son commandement.

J’ai un Mai long et gros et fort également,
Poussant devers le haut une verdeur plaisante,
Qui frisonne sa cime en tout temps verdoyante
Et qui se peut planter assez facilement.

Ma dame, permettez que l’on m’ouvre la porte,
Et je le planterai sur la petite motte
Qui de votre maison remarque le milieu ;

Je le mettrai tout droit dessous votre croisée
Où en petits frisons la terre relevée
Fait l’endroit plus plaisant qui soit en tout le lieu.

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Publié dansBeroalde De VervillePoètes

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