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Les deux soeursGuillaume Colletet

De ces deux jeunes soeurs je possède l’aînée,
Sa beauté claire brune a tout ce que je veux,
Mais comme son amour m’engage dans ses noeuds
Mon amour la ravit et la tient enchaînée.

Sa cadette pourtant me semble si bien née,
Sa bonté naturelle est si douce à mes voeux,
Ses yeux ont tant de traits, ses traits ont tant de feux,
Que mon âme se plaît d’en être illuminée.

Dans ce choix incertain de l’état où je suis,
Me doisje déclarer ? Je n’ose, je ne puis,
L’amour et le respect étouffent mon langage.

Hasardons toutefois, mais un mot seulement ;
La cadette est constante, et l’aînée est volage,
Et je suis la constance et fuis le changement.

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Publié dansGuillaume ColletetPoètes

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