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L’anneau madré qui le doigt environnePhilibert Bugnyon

L’anneau madré qui le doigt environne,
Le petit doigt de vôtre main senestre
Par sa rondeur, le parfait de son estre,
L’heureuse fin de nos amours couronne.

Pourquoy estce que souvent je m’étonne
D’avoir mon coeur en si bon lieu pu mettre,
Que je n’en soy’ aucunement plus maistre,
Et moins de moy, qui le vous abandonne ?

Faites ainsi du vôtre en mon endroit,
Dame, pour qui ma jeunesse voudroit
Les passions d’Ixion endurer.

Envoyés moy, si voulés que je vive,
L’un de ces deux : ou n’en seriés hastive,
Rien ne me sert de le plus esperer.

Les Erotasmes de Phydie et Gelasine

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Publié dansPhilibert BugnyonPoètes

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