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Connaissance de l’ivresseOdilon-Jean Perier

Ô douleur chevelue adossée au comptoir
Du vieux cabaret où je fume
Belle dame dorée emprisonnant le soir
Dans cette lyre qui s’allume

Dans la flûte de Pan que forment rayonnantes
Les limonades, les liqueurs,
A l’aimable madère et aux honteuses menthes
Vos yeux empruntent des couleurs.

Madame ma douleur d’alcool auréolée
Lève de paresseuses mains
Reverronsnous enfin ce corps dans la fumée ?

Cependant qu’aux lueurs du vin
Une Muse déjà mortellement blessée
S’enivre et hurle comme un chien.

Notre mère la ville

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Publié dansOdilon-Jean PerierPoètes

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