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L’ardent désir, qui d’espérer m’abusePontus De Tyard

L’ardent désir, qui d’espérer m’abuse,
Si bien la voie au penser d’Amour montre,
Que bien souvent devant moi je rencontre
Celle pour qui tant, et tant de pas j’use.

Mais quand ma douce, et cruelle Méduse
Fait à mes yeux de soi si belle montre,
L’esprit vital, d’admirable rencontre
Tout éperdu, son devoir me refuse.

Vraiment aussi point je ne m’émerveille,
Si rencontrant tant divine merveille,
Ainsi que mort je deviens froide image.

Mais j’ai grand deuil que ma métamorphose
Ne me permet de dire quelque chose,
Ou prosterné, du moins, lui faire hommage.

Premier livre des erreurs amoureuses

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Publié dansPoètesPontus De Tyard

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