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Porte du second infiniRobert Desnos

À Antonin Artaud
L’encrier périscope me guette au tournant

mon porte-plume rentre dans sa coquille

La feuille de papier déploie ses grandes ailes blanches

Avant peu ses deux serres

m’arracheront les yeux

Je verrai que du feu mon corps

feu mon corps !

Vous eûtes l’occasion de le voir en grand appareil

le jour de tous les ridicules

Les femmes mirent leurs bijoux dans leur bouche

comme Démosthène

Mais je suis inventeur d’un téléphone de

verre de Bohême et de

tabac anglais

en relation directe

avec la peur !

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Publié dansPoètesRobert Desnos

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