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L’Air homicideRobert Desnos

À Charles Duhamel
Le pylône met du noir à ses yeux

L’Olympe et le paradis et les forêts

C’est comme les vieilles ampoules électriques

On suce maintenant la poésie au téton pointu

de ces seins homicides et lumineux

L’orage est une marque d’automobiles pour

les amants invisibles de la lumière

Les canons de fusil comme autant de bouches de héros

coupent leur langue et la jettent aux cœurs insolents

L’amour comme un poisson nage dans le vitriol

La magnéto centrale la magnéto centrale

eh bien la magnéto centrale quoi quoi

le rossignol ! celui du Japon !

La terre la mer et ton sein tremblent

et les armées comme une avalanche

Je vous dis qu’elles auront ma tête

ô mort

bel alpiniste dans l’armure du prince blanc !

Lectures : 5
Publié dansPoètesRobert Desnos

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