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Madame KellerTheodore de Banville

Quel air divin caressa l’amalgame

De ces lys purs qui nous chantent leur gamme ?

Plus patient que les doigts du Sommeil,

Quel blond génie avec son doigt vermeil

De cette neige a su faire une trame ?
Ses dents pourraient couper comme une lame

Les dents du tigre et de l’hippopotame,

Et son col fier à du marbre est pareil.

Quel air !
Ovide seul, dans un épithalame,

Eût pu monter son vers que rien n’entame

A la hauteur de ce corps de soleil ;

Junon, Pallas, Vénus au bel orteil,

Même Betti, le cèdent à madame

Keller.

Janvier 1846.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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