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CapriceTheodore de Banville

Quand je baise, pâle de fièvre,

Ta lèvre où court une chanson,

Tu détournes les yeux, ta lèvre

Reste froide comme un glaçon,

Et, me repoussant de tes bras,

Tu dis que je ne t’aime pas.
Mais si je dis : Ce long martyre

M’a brisé, je romps mon lien !

Tu réponds avec un sourire :

Viens à mes pieds ! tu le sais bien,

Ma chère âme, que c’est ton sort

De m’adorer jusqu’à la mort.
Février 1861.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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