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Les SaisonsTheodore de Banville

Transformant les horizons

Où les nuages s’amassent,

D’un pas léger les Saisons

Passent.
L’Hiver frileux et subtil,

Parmi son pâle cortège,

Est blanc comme un lys, quand il

Neige.
Le Printemps, dans les palais

Sous ses fleurs cache les marbres,

Et pose des nids dans les

Arbres.
Sous les grands cieux triomphants,

L’Été, plein d’apothéoses,

Dore les fronts des enfants

Roses;
Et le rouge Automne, cher

Au vendangeur, nous enseigne

Par son raisin dont la chair

Saigne.
Villa de Banville, mardi 3 août 1886.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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