Aller directement au contenu

ThalestrisTheodore de Banville

Il en resta néanmoins dans la Cappadoce une espèce de rejeton qui conserva les mœurs et les sentiments des premières.
L’Abbé Guyon, Histoire des Amazones.
Les Amazones sur leurs casques aux clous d’or

Ont une hydre de fer ouvrant sa gueule atroce,

Ou quelque mufle noir de tigre ou de molosse,

Ou parfois un vautour au fulgurant essor.
Mais serrant son bel arc géant, comme un trésor,

Sur son sein de guerrière indocile et féroce,

La grande Thalestris, qui règne en Cappadoce,

Pour les combats sacrés se pare mieux encor.
Épars et dénoués sur sa riche cuirasse,

Ses cheveux, que le vent furieux embarrasse,

Débordent au hasard de leur flot souverain
Son cou, fort et superbe entre ceux qu’on renomme,

Et son casque hideux, sur l’invincible airain,

Pour exciter l’horreur porte un visage d’homme.

Lectures : 0
Publié dansPoètesTheodore de Banville

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *