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Les Affres de l’AmourTheodore de Banville

Parfois dans votre esprit, où cent rêves diffus

Peuplent de visions la pensée alourdie,

Comme dans la nuit noire un éclair d’incendie

Vous voyez l’idéal à travers ses refus.
Comme une aurore en feu perce les bois touffus,

Vous entendrez bientôt dans votre âme agrandie

Sortir une superbe et pure mélodie

De ce murmure vague et de ces bruits confus.
Évadés frémissants du ciel qui nous réclame,

Ne nous étonnons pas de tout ce que notre âme

A de tressaillements pour enfanter l’amour.
Il est un arbre épars dont la fleur solitaire

Met cent ans à fleurir et ne dure qu’un jour :

Elle éclate en s’ouvrant comme un coup de tonnerre.
Octobre 1847.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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