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Elle était venueCharles Vildrac

Elle était venue sur les marches tièdes

Et s’était assise.
Sa tête gentille était inclinée

Un peu de côté ;
Ses mains réunies étaient endormies

Au creux de la jupe ;
Et elle croisait ses jambes devant elle,

L’un des pieds menus pointant vers le ciel.
Il dut le frôler, ce pied, pour passer

Et il dut la voir.
Il vit son poignet qui donnait envie

D’être à côté d’elle dans les farandoles

Où l’on est tiré, où il faut qu’on tire

Plus qu’on n’oserait…
Et il vit la ligne de son épaule

Qui donnait envie de l’envelopper

Dans un tendre châle.
Mais le désir lui vint de regarder sa bouche

Et ce fut le départ de tout.

Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeux

Et ce fut la cause de tout.

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Publié dansCharles VildracPoètes

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