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Après une lectureLouisa Siefert

Henriette, Henriette, hélas ! combien de femmes

Ont conçu, comme toi, la sainte ambition

De rendre une âme belle à l’égal de leurs âmes,

Et meurent, comme toi, de leur déception !
Oh ! combien, comme toi, pauvre ange au noble rêve !

S’ensanglantent les pieds, se déchirent les mains

A vouloir soutenir une lutte sans trêve,

Et consument leur vie en efforts surhumains !
Combien ont cru pouvoir, dans un cœur jeune encore,

Verser l’enthousiasme et réveiller la foi,

En sentant, comme toi, l’amour qui les dévore

Se perdre sans écho, sont mortes comme toi !
O toi la bien nommée ! ô lys de la vallée !

O la plus délicate entre toutes les fleurs !

Si ta tige se rompt, tu meurs inviolée,

Comme un lys trop chargé de rosée ou de pleurs !
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Publié dansLouisa SiefertPoètes

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