Destins, faites-moi voir une ville allumée,
Toute pleine d’horreur, de carnage et de bruit,
Où l’inhumanité d’une orgueilleuse armée
Triomphe  insolemment d’un empire détruit.
Faites-moi voir encore une  flotte abîmée
Par le plus fâcheux temps que l’orage ait produit,
Où de cent mille voix, dans la plus noire nuit,
La clémence du Ciel  soit en vain réclamée.
Ouvrez-moi les enfers ; montrez-moi tout  de rang
Cent ravages de flammes et cent fleuves de sang,
Et pour  me contenter lancez partout la foudre.
Faites-moi voir partout  l’image du trépas,
Mettez la mer en feu, mettez la terre en poudre,
Et tout cela, Destins, ne me suffira pas.
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