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SaisonsLouise de Vilmorin

Le temps a dissipé la blonde silhouette

De mes châteaux de sable aux créneaux sans danger.

De ces châteaux d’enfant j’étais la girouette

Quand je ne savais pas que le temps peut changer.
Mais s’il peut te changer, me changer et me prendre

Ma jeunesse d’hier et notre heure aujourd’hui,

Il n’empêchera pas les saisons de nous rendre

L’iris et l’anémone et le mille-pertuis,
La jonquille au printemps, l’automne en chrysanthème,

La rose de toujours, la tubéreuse blême,

La sauge en plein été, l’ellébore en hiver,
L’étoile clématite en la nuit qui se sauve,

La glycine de mai dont les larmes sont mauves

Et ce qui se défeuille et ce qui reste vert.

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Publié dansLouise de VilmorinPoètes

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