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Perce-neige des matinéesLouise de Vilmorin

Oh, le plaisir de ta venue,

Oh, l’impatience retenue,

Contenue, continue

De ton baiser chagrin.

Oh, ta gorge d’espoir bombée

Ta présence du ciel tombée,

Dérobée, absorbée

Par mes vœux souverains.
Perce-neige des matinées

Dans la neige des destinées,

Fleur aimée condamnée

Aux sources de mes mains.

Oh, battements des nuits prochaines

Fantôme-roi de mes domaines,

Oh ma reine en neuvaine

Je suis ton pèlerin.
1954

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Publié dansLouise de VilmorinPoètes

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