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Les beaux jours qui mènent à toutJacques Prevel

Les beaux jours qui mènent à tout

Me conduiront-ils à moi-même

Et me diront-ils pourquoi

J’ai traversé tant de déserts

Pour les rejoindre et les perdre à nouveau.
Et moi qui suis l’esclave d’une force puissante

Qui a marqué mes traits

Et donné à mon pas un rythme différent

Je suis le témoin de ces jours que je ne fixe pas

Et qui sont beaux comme des désirs

Et rares comme les amours.

Je suis l’inutile témoin de moi-même

Et de ma solitude dont je ne comprends pas

le bonheur inhumain

Dont je ne bénis pas les heures évanescentes

Trop lâche pour émigrer toujours

Me perdre et me trouver d’un geste

Horrible pour ma lâcheté.

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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