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Un monde sans issue est né d’un étrange paroxysmeJacques Prevel

Un monde sans issue est né d’un étrange paroxysme

Et d’une horrible lutte avec l’hiver

Avec le temps avec nos doigts engourdis de froid

Et le printemps nous verra de retour

Comme des esprits hantés par d’incommunicables rêves

Nous avons vécu des jours de fièvre

Et d’insolence hagarde

Et nos vies transparaîtront comme ces étoiles

Mortes depuis le début du commencement

Mais dont la lumière s’est gardée dans le miroir

D’une indicible résurrection.
6 Mars 1947

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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