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Je suis un homme à même un monde que je rejetteJacques Prevel

Je suis un homme à même un monde que je rejette

comme il m’a rejeté

Et ma vie est une basculade dans un engorgement de

larves

Mais leur sang m’est resté sur les mains

Un sang noir et acide dont je me suis gorgé jusqu’à

l’étouffement

Un sang qui me ronge et qui m’obscurcit la vision

Mais j’ai dépassé la vision

Je suis un homme à même l’infinité

Je suis un homme qui a surgi du crime perpétué sur

la face

Je suis un homme dans une basculade de rochers et

de matière inerte

Mais j’ai subjugué la matière amorphe

Et j’ai fait reculer l’infinité

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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