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La maison trembleJacques Prevel

La maison tremble et se maintient dans la tempête

La maison où je suis relégué tel un mort

Tel un vivant dont la vie explosive

Fut une menace pour la fabuleuse cité que je draguais

Forme brûlante et vaine

De mon délire et de ma joie démente

Jusqu’au sang qui coula de mes lèvres

Jusqu’à l’agonie de mon exil

Jusqu’à l’exil ici dans la tempête

Quand le soleil illumine le brouillard et la pluie

Avant de disparaître

Et que je suis solitaire et impuissant

Même à me souvenir

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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