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Dans le matin diminuéJacques Prevel

Dans le matin diminué par le brouillard de

novembre

Rassemblant péniblement des mots

Qui ne ressemblent pas à la vision des arbres

Encore de la nuit froide et pluvieuse

Je me reprends tout à coup à penser

A ce désir multiplié vainement par l’espoir
Mais je ne trouve jamais rien

Que cette colère muette et désolée

Que je refoule aussi profondément qu’une humiliation

Il fait froid

L’eau le pavé me renvoie mon ombre

Je me souviens que toute la soirée d’hier je suis resté

Près du feu avec un livre que je n’ai pas ouvert

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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