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Je suis venu pour ne pas te laisser mourirJacques Prevel

Je suis venu pour ne pas te laisser mourir

Car tu étais triste et semblable à moi-même

Tes yeux s’étaient creusés de fièvre et tes larmes

coulaient

Sur tes joues pâles et livides

Tu avais joué avec mépris ta beauté

Tu avais joué comme je sais le faire avec la vie

Et c’était un soir d’Hiver

C’était une nuit d’Hiver avec la neige éteinte et

prostituée sur le pavé

Comme toute une tendresse prostituée comme notre

amour agonisant

A la limite de ce jeu dont l’empreinte est l’infortune

Et notre vie définitive et mortelle au paroxysme

Notre désir au paroxxysme nous avait brûlé comme

la neige

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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