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Comme un loupJacques Prevel

Comme un loup

Quand la steppe est au loin

Glacée immense et blanche

Je suis en lutte avec le monde.

Révolté

Je me dresse et j’hurle mon dégoût

De l’acceptation de tous ceux qui sont là

Puis je ris longtemps de mes vains gestes

Je redeviens un loup cruel

Je fais le mal autour de moi

Et sans jamais briser mes liens

Je reste meurtri longtemps

Et je me retire en moi-même.
Dans l’âpre steppe du silence

Je retrouve d’anciennes traces

Et je revis des jours glorieux

Moi qui ne suis qu’un loup cruel
1942

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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