Aller directement au contenu

ObservatoireJules Supervielle

Le plus large fleuve du monde
Me cachait vos yeux et vos bras
Mon cœur devint sans le savoir
Une île sous les eaux profondes,
Elle n’osait se laisser voir.

Plus tard, vous étiez si près
Que j’entendais votre silence,
Comme, à l’orée de la forêt, Écoute, seul, le dernier arbre.
Vous regardiez un point du ciel.

Et maintenant je ne suis plus
Que nuit dans votre ancienne rue.
Mais n’êtes-vous pas devenue
L’astronome d’un autre monde
Qui me suit de sa longue-vue?

Lectures : 1
Publié dansJules SuperviellePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *