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Si tu pouvais…Francis Jammes

Si tu pouvais savoir toute la tristesse

qui est au fond de mon cœur, tu la comparerais

aux larmes d’une pauvre mère bien malade,

à la figure usée, creuse, torturée et pâle,

pauvre mère qui sent qu’elle va bientôt mourir

et qui déplie pour son enfant le plus petit,

déplie, déplie, pour le lui donner

un jouet de treize sous, un jouet luisant, un jouet.
1897.

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Publié dansFrancis JammesPoètes

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