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ResserrementPierre Emmanuel

Qui se figure l’origine avant sa parturition Doit sentir tout au fond de soi un néant spasmodique à l’œuvre A la fois il refuse et veut une impensable expulsion Puisque nulle substance n’est sur laquelle ce spasme ait prise

Pourtant ce spasme se concentre par degrés de contraction Ce qui n’existe nulle part en un seul point se densifie Douleur focale pulsatrice d’une attente se transmettant A l’infini du noir sans lieu allergique à son propre vide

Le vent qui se retient captif s’impose un tel resserrement Pour endurer de se forcer comme son vierge vestibule Toute pensée avant de naître est à soi-même hymen fermé Quelle énergie le moindre son souffre au-dedans de soi pour être

A proférer la lettre U qui depuis l’ombilic t’emplit Tu conçois le mutisme étroit de la ténèbre gutturale Dure muance du silence pour s’obliger à cette issue Où l’arrache quand il s’y rompt l’effort de s’être retenu

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Publié dansPierre EmmanuelPoètes

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