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Bleu PasséPierre Reverdy

Les mains ouvertes sur la poitrine nue — cette lueur sur le papier déteint, c’est une image.

Il y a, derrière, une route qui monte et un arbre qui penche trop, une croix et une autre rangée de branches qui penchent.

La pierre des marches s’incline aussi et ce sont des gouttes d’eau qui coulent entre les lignes.

La tache qui est au milieu n’est pas une tête
— c’est peut-être un trou.

Un regard oblique pique le ciel et soutient le trou, la tête.

Personne ne parle
— personne ne parle d’autrefois.

Car plusieurs amis sont là qui se regardent.

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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