Aller directement au contenu

Bruits de NuitPierre Reverdy

Au moment où les chevaux passaient, la suspension trembla. Le plafond menaçait de se pencher à droite, contre nos têtes; mais les fenêtres restaient d’aplomb avec le

ciel, et l’on voyait le paysage nocturne.
Il n’y avait plus de hiboux dans les ruines, plus de rayon de lune parmi les arbres, mais une cheminée d’usine et — autour — des maisons dont les toits avaient l’air de

grandir.
Et les chevaux — dont on entendait les pas précipités — transportaient dans la nuit complice des fourgons de mort en métal.

Pierre Reverdy

Lectures : 0
Publié dansPierre ReverdyPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *