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L’Ombre et L’ImagePierre Reverdy

Si j’ai ri ce n’est pas du monde éclatant et joyeux qui passait devant moi.

Les têtes penchées ou droites me font peur et mon rire aurait changé de forme en une grimace.

Les jambes qui courent tremblent et les pieds plus lourds manquent le pas.

Je n’ai pas ri du monde qui passait devant moi — mais parce que j’étais seul, plus tard, dans les champs, devant la forêt énorme et calme et sous les voix qui, dans l’air

endormi, se répondaient.

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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