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Couvre-FeuPierre Reverdy

Un coin au bout du monde où l’on est à l’abri
Les colonnes du soir se tendent
Et la porte s’ouvre à la nuit
Une seule lampe qui veille
Au fond il y a une merveille
Des têtes qu’on ne connaît pas
Au mur des plans qui se ressemblent
Ma figure plus effacée
Entre nous deux l’air chaud qui tremble
Un souvenir détérioré

Entre les quatre murs qui craquent
Personne ne parle

Le feu s’éteint sous la fumée

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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