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PatiencePierre Reverdy

Les voix qui s’élevaient tremblent à l’horizon
Tout est calme dans la clairière
On pourrait voir passer ceux qui s’en vont
Sur cette route sans ornières
D’où vient celui que l’on ne connaît pas
A l’intérieur les gens regardent
Les mains plus vivantes qui passent
Sur celles que l’on ne voit pas
Les mots sont plus lourds que le son
Ils tombent

Les paupières battent
On a parlé bas sur ce ton

Et un astre nouveau s’élève

L’espoir luit
Une porte bouge
L’arbre d’en face s’est penché

Le mur s’allonge infiniment
Il n’y a rien de clair dans ma tête

Sur le trottoir noir et luisant

Toujours le même qui s’arrête

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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