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En AttendantPierre Reverdy

Des lignes trop usées par les rigueurs du temps

La flaque d’eau sous la gouttière

Le reflet timide qui danse
Et la nuit qui descend

Aucun essor

Aucun effort
Pour détacher l’esprit de cette ritournelle

Il faut marcher tout droit sans condition

Vers la vie plus réelle
Plus bas se contenter des plus maigres rayons

Au passage émouvant d’une aile

Tout s’évapore et sèche
Et même l’illusion qui rendait l’aube moins amère

Les mains retiennent l’air

Le soleil broie la tête

On retrouve le meilleur temps

L’image à la poitrine et l’œil sur le cadran

La vitre avec le feu
La vague sous le vent
Et l’heure étouffée dans sa gaine

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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