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Saint-ouein’s bluesRaymond Queneau

Un arbre sans une branche
Un oiseau criant dimanche
L’herbe rase par ici

Des godasses pas étanches

Très peu d’atouts dans la manche

Une sauce à l’oignon frit

Un phono sur une planche
Un accordéon qui flanche
Des chats des rats des souris

Un vélo coupé en tranches
Un coup dur qui se déclenche
Des voyous des malappris

Un vague vive la
Franche par un
Auvergnat d’Avranche»
Les
Kabyles les
Sidia

La putain qui se déhancha
Un passant séduit se penche
C’est cent sous pour le chéri

Des cheveux en avalanche

Des yeux non c’est des pervenches

Belles filles de
Paris

Ma tristesse qui s’épanche

La fleur bleue ou bien la blanche

Et mon cœur qu’en a tant pris

Et mon cœur qu’en a tant pris
A
Saint-Ouen près de
Paris

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Publié dansPoètesRaymond Queneau

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