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La meuleRaymond Queneau

Le chien torrent se jette en un joyeux élan ébrouant son poil pris gai briard fantastique le crin des gouttes d’eau s’écoule en tournoyant tout autour de la roue épaisse et mécanique nos jours seront broyés par le moulin du temps que tourne un dieu de tous le plus énigmatique farine indifférente où la sueur et le sang se sont évaporés humeurs bien trop physiques mais quel levain fera de cette cendre éthique le pain qui nourrira tout l’espoir du mourant?

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Publié dansPoètesRaymond Queneau

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