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AdieuRaymond Queneau

Adieu ce grand pont ces horizontales ses arches ses murs et ses escaliers ses fers peints en rouge et ses balustrades adieu ce grand pont qui baigne ses pieds

adieu la maison et ses verticales sa toiture mauve et ses volets gris sa radio béante et dominicale adieu la maison d’où je suis parti

adieu cette ville et sa vie oblique ses pavés bien nus son asphalte noir ses squelettes gras ses os méphitiques adieu cette ville où meurt ma mémoire

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Publié dansPoètesRaymond Queneau

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