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To Dream PerhapsValery Larbaud

Nons mourrons, et c’est tristement inévitable.

Pensez-y, pensez-y en faisant votre ouvrage;
Vous pouvez bien être énervé, les jours d’orage ;
Dieu vous distribuera sa paix, en somme très utilisable.
Vous aurez un sépulcre quelconque sur une colline;
Vous vous effacerez peu à peu, tout en rêvant;

Avec d’énormes roses rouges dans les cheveux
Vous serez pareil à

Orphée ou à

Proserpine.

A moi aussi,

Terre, sois légère et bonne :
J’aurai bien alors assez de mes désirs et de mes soucis

De toi, regret de mon soleil, et puis de loi,
Tristesse qui nous suit partout, notre

Antigone.

Valery Larbaud

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Publié dansPoètesValery Larbaud

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