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Es Ist Erreic1itValery Larbaud

Le lait de la lune coule sur le monde.
Tout est parfumé, ce soir, n’est-ce pas?
Et cependant, dans l’autre hèmispjièrc, les villes
Sentent la boue, le froid, et l’excrément humain.
Je suis dans un ascenseur sur la mer,
La mer! toujours jeune, et toujours bien portante.
Tout est fini :

Voici le règne de la nature naturante.
Je suis le baiser que l’Océan donne aux étoiles…
Encore une ascension dernière sur la plus haute vague,
Là-bas, au bout de l’horizon, en

Tasmanie.
Encore un vertige !

J’ai vu !

Je crois !
Et désormais je m’adore…
Bairndale (Victoria),
janvier 1904.

Valery Larbaud

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Publié dansPoètesValery Larbaud

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