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TampaBlaise Cendrars

Le train vient de faire halte
Deux voyageurs seulement descendent par cette matinée
brûlante de fin d’été

Tous deux sont vêtus de complets couleur kaki et coiffés
de casques de liège

Tous deux sont suivis d’un domestique noir chargé de
porter leurs valises

Tous deux jettent le même regard distrait sur les maisons
trop blanches de la ville sur le ciel trop bleu

On voit le vent soulever des tourbillons de poussière et
les mouches tourmenter les deux mulets de l’unique
fiacre

Le cocher dort la bouche ouverte

Blaise Cendrars

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Publié dansBlaise CendrarsPoètes

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