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BalancesPaul Eluard

On promet amour et voyages

Mille nuits de rêve mille sortilèges

Mais c’est à l’oreille des sourds

Au cœur mort des mortels.
Les femmes défendues
Qui font les enfants
Et la chaîne
De la joue aux champs
De la main aux branches
De l’eau à l’azur des sauterelles.
Une herbe pauvre
Sauvage
Apparut dans la neige
C’était la santé
Ma bouche fut émerveillée
Du goût d’air pur qu’elle avait
Elle était fanée.
Être dix mille entre cent mille

Et jamais un entre dix

La foule dort dans l’ombre

A deux pas d’elle-même

Qui se mêle et se sépare.
Il n’y a plus de porte
Part à deux si j’entre où tu es
Si tu sors tu viens avec moi
Le désert au profit de /a sève

Et autres lieux

Pour se croire ici.

Paul Eluard

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Publié dansPaul EluardPoètes

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