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Le Pont BriséPaul Eluard

La vitre aux veines de pensée
Achève dans une rue interrompue
Sa carrière d’eau pure
La tête aux rires de pensée
Éloigne l’air étroit fredonné dans la rue
La rive aux lèvres de pensée
Baise doucement son reflet
La rive aux lèvres de pensée
La ville va et vient de sommeils en réveils
Les heures estropiées dansent la capucine
Un soleil à ramages enveloppe l’œil d’Inde
Où passent les bateaux qui ne vont nulle part
Des fous en odeur de pensée
Les accompagnent
Le front à vif et le fleuve muet.

Paul Eluard

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Publié dansPaul EluardPoètes

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