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DisparitionPaul Eluard

Ta tête au premier plan
Est fort bien accueillie par la nuit qui s’écroule
Ta tête émerveillée émue
Extrême frémissant
Se compare sans coquetterie
A la foudre globulaire
Pas une goutte de pluie
Les condiments en puissance d’orage
Font que le ciel difforme retourne à ses boissons gelées
Ta tête violemment tendre
Telle une capucine lumineuse
Laisse la terre à ses secrets
Ta tête délicate et faible
Cette grande déshéritée
Ou fait-on ce silence qui la persuade
Que sa naissance a prévalu
Pour toujours sur sa vie
Mais tes yeux
Tes yeux ont contredit les puits lunaires
Les échafaudages solaires
Tous les systèmes d’apparitions intermittentes.

Paul Eluard

Lectures : 3
Publié dansPaul EluardPoètes

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