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La chanson du souvenirArmand Silvestre

Dans le vol tremblant de l’heure

Que nul ne peut retenir

Passe lentement et pleure

La chanson du souvenir.
Et quand sa course l’emporte

Plus loin que ne vont nos yeux,

Plus d’une voix longtemps morte

Murmure encor des adieux.
Ainsi chaque heure envolée

Du nid fragile des jours

Nous fait plus inconsolée

La perte de nos amours !

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Publié dansArmand SilvestrePoètes

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