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L’An nouveauArmand Silvestre

Sous les rideaux blancs des aubes pâlies.

Fragile berceau de nos lendemains,

L’An nouveau qui naît porte dans ses mains

Avec nos plaisirs nos mélancolies.
De frimas l’hiver trama la candeur

Des plis dont le voile errant le protège ;

Ses premières fleurs sont des fleurs de neige

Qui meurent d’un souffle et n’ont pas d’odeur.
Que nous garde-t-il, cet enfant morose ?

Un jour sans soleil est son premier jour.

— J’attends pour l’aimer son premier amour,

Et pour le chanter sa première rose !

1er janvier 1882.

Lectures : 1
Publié dansArmand SilvestrePoètes

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