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PrésencePaul Nouge

Le jardin appuie à la fenêtre son épaisseur parfumée.

La nuit vient doucement s’appuyer au jardin.

Marie (elle est assise à la fenêtre) entrouvre un peu sa robe,

ses épaules se découvrent.
Elle attend au tournant de la nuit.
Elle attend.
Passe un doigt lentement sur ses lèvres.
Son doigt

sur ses lèvres fait le signe du silence.
Elle attend.
Passe les doigts à peine sur ses cheveux, sur ses

bras qui sont nus.
Garde les yeux ouverts sur le coeur de la nuit.
Et le jardin recule à peine, quitte la fenêtre, comme la nuit

tendrement se sépare du jardin.
C’est qu’un peu d’aurore rougit le mur, la fenêtre, toute la

femme appuyée au matin.

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Publié dansPaul NougePoètes

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