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La Grenouille RougeJean Joubert

À l’enseigne de «La grenouille rouge»

guinchent les garçons et les filles du faubourg

dans la fumée bleue d’un cancer futur

et des relents de sexe et de sueur.

Ni valse ni tango

ni même l’antique slow

pourtant frotteur de nombrils et de cuisses,

mais dans des vacarmes électroniques

et l’Afrique furieuse des tam-tams,

une houle de seins et de fesses hystériques.

La marie-jeanne et l’alcool s’épousent en des

noces livides.
Les filles eméchées piaillent et versent dans

les buissons.
Au matin, sur le parking sans rossignol ni nénuphars c’est au couteau que la viande saigne à l’enseigne de «
La grenouille rouge ».

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Publié dansJean JoubertPoètes

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