Aller directement au contenu

Combattu des vents et des flotsTheodore Agrippa d Aubigne

Sonnet IV.

Combattu des vents et des flots,
Voyant tous les jours ma mort preste,
Et abayé d’une tempeste
D’ennemis, d’aguetz, de complotz,

Me resveillant à tous propos,
Mes pistolles dessoubz ma teste,
L’amour me fait faire le poète,
Et les vers cerchent le repos.

Pardonne moy, chere maistresse,
Si mes vers sentent la destresse,
Le soldat, la peine, et l’esmoy :

Car depuis qu’en aimant je souffre,
Il faut qu’ils sentent comme moy
La poudre, la mesche, et le souffre.

Lectures : 0
Publié dansPoètesTheodore Agrippa d Aubigne

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *